En ce moment et depuis quelque temps déjà, les banques centrales sont au centre de la partie. Toutes les interventions sont très suivies et elles ont des répercussions directes sur les marchés financiers. La dernière intervention du 10 juillet dernier de Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale américaine (FED), a notamment rassuré les marchés qui avaient selon moi mal compris et donc mal réagi au précédent discours du président de la FED.
Effectivement, celui-ci avait annoncé que la banque centrale américaine pourrait si comme les premiers indicateurs l’annoncent, les fondamentaux s’amélioraient, réduire le Quantitative Easing (QE), c’est-à-dire la politique d’open market consistant au rachat massif d’actifs par la banque centrale américaine.
Ce qui lorsque l’on se plonge dans les écrits de Ben Bernanke n’est pas si étonnant, Bernanke (2009b) militait pour une définition précoce d’une stratégie de sortie dans le but de limiter le risque moral (l’abondance de liquidité fournie par les banques centrales n’incite pas les banques à faire rapidement les restructurations pourtant nécessaires) et celui d’interférence politique (pressions pour l’achat de titres publics, par exemple).
D’autant plus que le trop-plein de liquidité a tendance à générer des bulles (marché où les liquidités ont tendance à s’accumuler en trop grosse quantité et amenant des déséquilibres d’allocations) qui en explosant peuvent être à l’origine de crise (voir Bulle internet de 2001 ou bulle immobilière de 2008).
L’idée de Bernanke étant de réduire progressivement l’action de la FED, il commence donc par le QE et même si certains n’avaient pas su le comprendre lors de la dernière réunion, Bernanke a cette fois-ci bien appuyé sur le fait que la politique de taux bas va être maintenue pour un long moment, tant que les indicateurs et plus particulièrement l’emploi n’atteignent pas des niveaux convenables. Les bulles resteront toujours un problème en situation de taux bas et il faudra être très vigilant tant elles peuvent être dangereuses, mais une remontée trop rapide des taux peut avoir un impact tout aussi négatif.
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